Bénin-Niger, un « parfum » d’uranium

Ceux qui menaient des débats houleux aux temps forts de la brouille entre le Bénin et le Niger devront en prendre de la graine. À l’avenir, s’ils veulent s’impliquer, il leur faudra y réfléchir à deux fois pour éviter de s’attirer des foudres inutiles.
Passé le soleil de fiel entre Cotonou et Niamey, c’est désormais le retour de « je t’aime, moi non plus », loin des regards indiscrets. Grâce à la médiation des ex-présidents béninois, Nicéphore Soglo et Boni Yayi, menée du 24 au 27 juin dernier, les relations entre les deux pays, qui s’étaient refroidies, semblent peu à peu retrouver leur chaleur d’antan.
Le pipeline Niger-Bénin, pour lequel certains envisageaient des contournements, est redevenu pleinement opérationnel. Depuis la mi-août, des navires accostent régulièrement au Bénin pour le chargement du brut nigérien. Ce retour discret s’est opéré quelques mois après la fermeture, le 6 juin, des vannes du pipeline acheminant le pétrole d’Agadem (nord-est du Niger) vers Sèmè-Kraké (sud du Bénin) par le régime militaire de Niamey.
Aujourd’hui, l’embarquement sur les eaux béninoises des barils du brut nigérien s’effectuent désormais loin des tintamarres d’autrefois. Des signes qui annoncent une relation entre les deux États évoluant de façon positive.